La HAS participe à la semaine de la sécurité des patients 2024
Article HAS – Mis en ligne le 16 sept. 2024 – Mis à jour le 16 sept. 2024
« Poser un diagnostic correct, c’est une question de sécurité ! ». Promotrice de longue date des politiques d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, la Haute Autorité de santé (HAS) s’associe activement à ce message qui constitue cette année le sujet commun de la Semaine nationale de la sécurité des patients organisée par le ministère chargé de la Santé (16 au 20 septembre) et de la journée mondiale de la sécurité des patients initiée par l’Organisation mondiale de la santé (17 septembre).
Les erreurs de diagnostic : des conséquences majeures pour la sécurité des patients, qui restent sous-estimées
La première des sécurités, c’est un diagnostic correct. Un diagnostic médical pertinent représente en effet un enjeu majeur, tant pour les patients et les soignants que pour la société. Or, à ce jour en France, il existe très peu d’informations et de données précises publiées sur ce sujet. La HAS, en complément des travaux mentionnés ci-après, publiera en fin d’année un état des lieux sur les erreurs diagnostiques à partir des données dont elle dispose ; elle entend ainsi sensibiliser les pouvoirs publics et les professionnels de santé à cet enjeu, encore trop sous-estimé et trop peu pris en compte.
Bon à savoir
Une erreur de diagnostic peut se définir comme « l’incapacité à expliquer correctement et rapidement le problème de santé d’un patient. Un diagnostic tardif, erroné ou non posé ou le fait de ne pas donner d’explications au patient est considéré comme une erreur de diagnostic » (OMS) et peut entraîner des conséquences graves pour le patient.
Les erreurs diagnostiques n’arrivent pas qu’aux autres
Les erreurs de diagnostic sont fréquentes et peuvent se produire dans n’importe quel service comme dans les services d’urgence, au SAMU ou en médecine de ville.
Dans son 7e bilan annuel des EIGS, la HAS met l’accent sur les erreurs diagnostiques et rappelle un certain nombre de préconisations visant à les réduire, qui avaient été détaillées dans un rapport dédié aux EIGS en lien avec les services des urgences, (publié en avril 2024). Parmi ces préconisations : sensibiliser et former les professionnels sur les erreurs diagnostiques, mesurer les erreurs pour mieux définir les actions d’amélioration nécessaires, ou encore engager la gouvernance pour assurer un environnement propice à la performance diagnostique.
La HAS s’appuie d’ailleurs sur certains de ces évènements indésirables, qui se sont effectivement produits, pour sensibiliser les professionnels de santé et les aider à prévenir ce type d’erreurs en rappelant les bonnes pratiques. C’est l’objet de la collection « Flash Sécurité Patient ». Trois d’entre eux décrivent des exemples d’erreurs diagnostiques au SAMU et en ville : sous-estimation de la gravité des symptômes, défauts de communication et inexpérience du professionnel de santé.
Un Flash sécurité patient sur les urgences et les erreurs diagnostiques est en cours de préparation pour 2025.
Retrouvez toutes les fiches de la collection “Flash sécurité patient” sur la page dédiée.
Au-delà de la performance diagnostique, la HAS promeut tout au long de l’année l’amélioration des pratiques professionnelles et poursuit son ambition de renforcer la culture de sécurité afin de réduire la survenue d’événements indésirables associés aux soins. Avec ces différentes productions et actions, la HAS est un acteur majeur pour conduire la feuille de route nationale « améliorer la sécurité des patients et des résidents 2023-2025 », lancée officiellement lors de la Semaine nationale de la sécurité des patients 2023.
Retrouver sur la page dédiée toutes les actions déjà déployées et à venir.
- Pour en savoir plus sur la semaine nationale de la sécurité des patients du 16 au 20 septembre 2024, consulter le site du ministère chargé de la Santé
- Pour en savoir plus sur la journée mondiale de la sécurité des patients le 17 septembre, consulter le site de l’Organisation mondiale de la santé
- Voir aussi la page « Comprendre la sécurité du patient»
- Consulter le 7e bilan annuel des EIGS